Renégocier le taux d’intérêt de son crédit immobilier a des avantages évidents : faire des économies et réduire de façon conséquente les mensualités. Les taux d’emprunt sont toujours aussi bas malgré quelques petites hausses sur des périodes très courtes.
Toutefois, il existe des procédures et des conditions pour pouvoir bénéficier d’une baisse du taux d’intérêt de votre crédit immobilier. Mais ce n’est pas aussi simple de revoir un contrat d’emprunt déjà signé. C’est ce que nous allons voir, en détail, dans le présent article.
On entend souvent parler de renégocier son crédit immobilier ou de le faire racheter par un autre organisme financier. L’avantage serait de payer chaque mois une mensualité moins importante. En réalité, ce n’est pas très avantageux dans certain cas et vous pourriez rembourser encore plus cher votre crédit.
Le rachat d’un crédit immobilier consiste à contracter un nouveau crédit avec des mensualités peut être moins importantes, mais sur une durée plus longue. En fin de compte, sur le moyen et long terme, vous payerez encore bien plus cher votre crédit immobilier.
La meilleure méthode pour rembourser moins cher un crédit est de renégocier votre crédit sur le taux, sur la durée de remboursement ou idéalement les deux en même temps. Il est conseillé que le rachat d’un crédit immobilier soit à envisager en dernier recours, si on ne peut pas rembourser nos mensualités et que la renégociation n’est pas possible. Nous soulignons que la renégociation du prêt immobilier concerne le montant généré par le taux d’intérêt et non pas l’emprunt global qui comprend aussi le capital initial.
Effectivement, tous les crédits immobiliers ne sont pas automatiquement éligibles pour revoir à la baisse notre emprunt. Préalablement, certaines conditions devraient être réunies pour bénéficier d’une réduction ou d’une baisse des intérêts du crédit.
Le remboursement déjà effectué du crédit immobilier, c’est-à-dire que toutes les mensualités sont déjà payées, ne devront pas être supérieures à la moitié du montant total de l’emprunt. Si vous êtes à la deuxième moitié du remboursement de votre emprunt, il ne sera malheureusement pas possible de renégocier votre crédit immobilier.
La seconde condition concerne le taux d’intérêt appliqué à votre emprunt. Dans les mêmes conditions que le nombre de mensualités, votre taux devra avoir au moins un écart de 0,7 % par rapport aux taux appliqués actuellement. Pour faire simple, nous allons donner un exemple pratique.
Si nous avons contracté un emprunt immobilier avec un taux de 2,6 %, pour pouvoir bénéficier d’une renégociation, le taux actuel devra être au moins de 2,6 – 0,7 = 1,9 %. La troisième condition concerne le montant de l’emprunt qui reste à rembourser, il devra être au moins égal à la somme de soixante-dix mille euros. Nous allons résumer les trois conditions pour pouvoir prétendre à la renégociation d’un crédit immobilier :
Si les trois conditions susmentionnées sont réunies, vous pourrez entamer les démarches pour payer moins cher votre crédit immobilier. Vous avez deux alternatives que vous pouvez envisager. La première alternative consiste à négocier uniquement les délais de remboursement avec le même montant des mensualités. Sur la durée et quand l’emprunt sera remboursé, vous aurez économisé sur le nombre de mensualités.
La seconde alternative consiste à renégocier directement le montant des intérêts, donc de revoir à la baisse le montant des mensualités. Vous pouvez directement voir avec l’organisme prêteur, c’est-à-dire la banque en général.
Si la renégociation n’a pas abouti, vous pourrez contacter d’autres institutions financières. Ce dernier cas a l’inconvénient de vous refaire payer les frais de l’étude de votre dossier et éventuellement, l’assurance. Vous pouvez vous faire assister par un courtier en prêt immobilier qui pourra prendre en charge toutes les démarches à votre place.
L’avantage est qu’il pourra vous faire bénéficier du meilleur taux d’intérêt et vous serez gagnant même en payant ses honoraires. En général, un courtier en prêt immobilier peut négocier afin que les frais d’études soient à titre gracieux et faire baisser la prime d’assurance.